Depuis maintenant plus de 20 ans, le dojo Romain Rolland accueille les judokas de Sartrouville et même des villes voisines.

Romain Rolland compte parmi les deux dojos du COS qui, rappelons-le, compte parmi les trois premiers clubs des Yvelines. En ce lieu, on enseigne le judo à tous les âges et à tous les niveaux. Les cours vont de l’initiation au judo avec les oursons aux cours de katas. (obligatoire pour obtenir la ceinture noire).

Dès leur arrivée au gymnase, les judokas se changent au vestiaire. Kimonos et sandales mis, ils approchent le tatami,
défont leurs sandales et montent sur le bord du tapis. En signe de respect, ils effectuent un premier salut au tapis puis
se mettent en place naturellement pour la cérémonie du salut. Selon la coutume, le rituel est dirigé par l’élève le plus
ancien ou le plus gradé. Celui-ci commence par demander l’agenouillement simultané de tous les pratiquants, le salut
au sol, la relève simultanée des pratiquants et enfin le salut debout.

S’enchaîne, durant cinq à dix minutes, l’échauffement avec un enchaînement d’exercices travaillant le cardio, la mobi-
lité et les articulations. Réunissant tous les judokas, l’échauffement est particulièrement jovial chez les plus jeunes du dojo de Romain Rolland.

Les exercices d’échauffement font ensuite place aux chutes travaillées, départ debout ou à genoux, où l’objectif est
d’apprendre à tomber sans se faire mal. Ainsi, le professeur enseigne à ses élèves la valeur éducative du judo-jujitsu actuel : celle de se remettre en selle après la chute. Puis, vient le tour du travail technique et pour finir des petits randoris.

L’ambiance des cours au dojo R. Rolland est imprégnée d’une singularité propre au judo. Dès le plus jeune âge y
est inculqué, à travers la pédagogie physique, mentale et morale, les fondamentaux de la pratique. Pour les jeunes
des quartiers environnants, ce dojo est aujourd’hui une opportunité de se développer dans un sport complet. Tout en
assimilant le respect, la politesse, le courage ainsi que toutes les autres valeurs du judo.

Serge Vince, le vice-président en charge de R. Rolland, a intégré le club en 1993, après avoir inscrit son fils. Il aime
le judo ainsi que l’ambiance et le respect au sein du dojo et fait de son mieux pour continuer à inculquer les valeurs
du judo, notamment la politesse et le respect, aux jeunes. Aujourd’hui acteur indispensable au bon fonctionnement
du dojo, il souhaiterait agrandir la salle de dojo et changer les tapis. Voici le message qu’il souhaite laisser aux jeunes
judokas « Toujours s’accrocher, continuer même dans la difficulté. Lorsque je vois la réussite de certains que j’ai connu
tout petit, on parlait justement de Kahina et Exoce tout à l’heure, cela me fait plaisir de les voir évoluer et arriver à leur
ceinture noire. »

Christophe Valadou est 4ème dan de judo, il est le professeur référant de R. Rolland. Il nous explique quelle est la
place du code moral dans la vie d’un judoka : « Le judoka a un lien étroit avec le code moral : plus tu le respectes, plus
tu peux évoluer dans cette voie. Être quelqu’un de bien dans la vie quotidienne et être un bon judoka vont de pair. ».

Le dojo R. Rolland est également un endroit où l’esprit de compétitivité et de persévérance s’éveille chez les judokas. Les jeunes compétiteurs, Kahina Bouzourene, Ugo Fonant et Exoce Kalemba, en sont de bons exemples.

Nous sommes allés à leurs rencontres.

Exoce Kalemba

   Kahina Bouzourene

Ugo Fonant


Qu’est-ce que t’apportes le judo dans ta vie ? Comment te sens-tu au sein du dojo Romain Rolland ?

K : Cela me permet de me défouler, de sortir de ma scolarité et c’est un vrai passe-temps pour moi, je m’y sens bien !

U : Cela m’aide à décompresser et à me calmer. Le judo m’a aussi appris à découvrir le respect et l’amitié. Je me sens à l’aise parce que c’est ici que j’ai commencé ce sport. J’ai réussi à créer des liens avec de nombreuses personnes… Je pense avoir commencé à apprécier le judo grâce à toutes les valeurs morales enseignées.

E : Dans la vie je suis un grand compétiteur, j’aime beaucoup me surpasser et aller plus loin. Le judo me permet d’avoir un but. Actuellement je suis en sport étude, donc pouvoir travailler tous les jours et me voir m’améliorer chaque jour est ce qui m’anime. C’est à Romain Rolland que j’ai fait mes débuts et que j’ai connu mes tout premiers professeurs. C’est un club important pour moi : j’y ai suivi mes premiers cours de judo, y ai fait mes deux premières années. Aujourd’hui, je me développe plus loin en classe de sport étude mais je n’oublierai jamais tous les bons moments que j’ai passé dans ce dojo. Comme, par exemple, la manière dont je suis passé de ceinture blanche à marron en quelques années et la ceinture noire la semaine prochaine.

Selon toi, laquelle des 8 valeurs du judo représente le plus le dojo ?

K : La politesse, le courage, la sincérité, l’honneur, la modestie, le respect, le contrôle de soi, l’amitié

E : Je pense que la valeur la plus estimée ici est le respect, on se respecte tous. Je dirais que c’est le courage. C’est compliqué de tous les jours se lever, se donner à fond à l’entraînement. C’est quelque chose que tout le monde ne fait pas, mais je crois qu’il faut avoir beaucoup de courage pour y aller et toujours se battre.

Selon toi, quelle qualité faut-il posséder pour pratiquer le judo et qu’attends-tu du judo ?

K : Pour pratiquer le judo il faut être persévérant. J’espère aller loin, faire de grandes compétitions et que cela me serve plus tard d’avoir pratiqué du judo. L’apogée serait les Jeux olympiques, mais sinon les championnats de France.

U : Il faut avoir l’envie, respecter autrui et savoir écouter les conseils pour progresser. L’année d’avant j’ai remporté les championnats de France “Jujitsu ne waza” et j’aimerais bien essayer de les gagner à nouveau ou au moins arriver sur le podium. Aller le plus loin possible, en rêvant bien sûr aux JO.

Comment parviens-tu à allier le judo, ta vie privée et tes études ?

K : Je pense que c’est une question d’organisation. L’un n’empêche pas l’autre et j’ai la conviction que quand on veut, on peut tout gérer.

E: Je suis à Rouen en sport étude, ce qui veut dire que j’ai deux jours de pratique sportive dans la semaine, plus les études. Avec notre emploi du temps aménagé pour que l’on puisse s’entraîner le plus souvent possible, mon quotidien n’est pas si simple et j’ai beaucoup de choses à faire, mais lorsqu’on est motivé comme je le suis c’est à la portée de tout le monde. Heureusement l’école nous donne accès à beaucoup d’aides, comme des cours de soutien quand tu as du mal dans un cours par exemple.

Ange NIKOUE

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