Alors qu’est-ce que ça fait d’être champion/ championne de France ? Heureux ?

Céline Iddir : Au début, on ne réalise pas trop et après quand on regarde les photos, on se rend compte qu’on est championne de France. C’est un plaisir !

Arthur Kenmeue : Pour moi, ça ne change pas grand chose. Je ne suis pas très satisfait car j’aurais préféré avoir la médaille d’or.

Comment s’est déroulée la préparation ?

CI : Je me suis entraînée à fond, j’ai fait des allers-retours au Pôle tous les mercredis. Avec tous les entraînements que je faisais au COS, je pense que ça m’a fait progresser et je suis fière d’en être arrivé là.

AK : Contrairement à Céline, je n’allais pas au Pôle mais j’essayais d’aller à tous les entraînements du club.

Pouvez-vous nous raconter votre journée aux championnats ? Dans quel état d’esprit étiez-vous ?

CI : Le matin quand j’ai passé les poules j’étais un peu stressé, mais je me suis dis : “Il faut que tu fasses un podium, il faut que tu dépasses les demi-finales car c’est à partir de là qu’on fait un podium”. Du coup, je me suis donné à fond dans chacun des combats.

AK : J’étais stressé au début et plus les combats avançaient, plus j’étais serein.

Y a t’il eu des moments où la difficulté vous a fait douter ?

CI : À partir des huitièmes de finale, tous mes combats étaient durs. Je bataillais et lorsque je suis arrivée en finale, je me suis donné comme objectif d’être première et je me suis fais plaisir.

Vous arrivez en finale tous les deux en franchissant toutes ces étapes : A quoi pensez-vous à ce moment-là ? Au combat ? A votre famille ?

CI : J’étais un peu nerveuse car la fille en face de moi avait l’air très forte. Mais je savais que j’avais une chance de réussir et c’est grâce à mon mental que j’ai gagné .

AK : Moi aussi j’étais stressé, mais avant la finale, je l’étais encore plus. J’ai tout fait pour garder la tête froide et j’ai bataillé pour avoir la médaille d’or.

Céline, Guillaume Chaine, notre champion olympique, t’a suivi toute la journée jusqu’à la remise des médailles, qu’est-ce que ça t’a fait ? 

CI : Ça m’a fait plaisir parce qu’avoir un champion à ses côtés ça n’arrive pas tous les jours. Ça m’a donné encore plus de force et de motivation. J’ai beaucoup apprécié son clin d’œil amical lors de la remise des médailles.

Parlons un peu de votre scolarité : vous êtes à l’école à côté du dojo, comment jongler entre les deux ? Être attentif et briller à l’école tout en se préparant pour les championnats de France ?

CI : Pour moi ça ne pose pas de problèmes car mes entraînements sont les lundis, mercredis et samedis. Mercredi je n’ai pas cours donc je peux me reposer et samedi c’est le week-end. Lundi, l’entraînement finit tard le soir donc c’est plus compliqué; mais il faut faire ses devoirs avant et s’organiser.

AK : Les entraînements c’est à peu près toute la semaine sauf le jeudi. Donc j’essaye de faire mes devoirs le plus rapidement possible et de réviser, mais je me couche surtout très tôt.

Quel est votre parcours sportif ? Comment êtes-vous arrivés ici ?

CI : J’ai commencé le judo à 6 ans avec Patrice à Argenteuil. Quand il a changé de club pour venir à Sartrouville, on a décidé de le suivre ici. Depuis cette année-là, j’ai rencontré  beaucoup de personnes, et chacune d’entre elles m’a aidé dans mon parcours. Lorsque j’étais avec les benjamins, j’ai remporté ma première compétition officielle. Ensuite, le covid a tout arrêté et ce n’est que cette année qu’on a vraiment repris les compétitions. J’ai fait les Yvelines, les Ile-de-France où j’ai terminé troisième et puis les championnats de France.

Au sein de ta famille vous pratiquez tous le judo depuis l’enfance, qu’est-ce que tes frères et sœurs ont pu t’amener ? 

CI : Feroudja m’a beaucoup conseillé, j’ai un peu repris ses techniques comme son ochi et mon petit frère était derrière moi pour me soutenir.

Et pour toi Arthur, concernant tes frères ?

AK : Vu que mon frère a été champion de France, j’ai essayé de faire un peu comme lui et je me suis motivé pour y arriver. 

Revenons à la première question Arthur, quel est ton parcours sportif ?

AK : J’ai commencé vers 7 ou 8 ans. Quand j’étais petit, je ne m’engageais pas beaucoup dans les compétitions mais lorsque les compétitions officielles ont commencé, j’ai réussi à terminer 3ème aux Yvelines en benjamins. Après avoir perdu aux IDF je me suis motivé pour faire mieux la prochaine fois. 

Un petit mot pour les jeunes qui veulent poursuivre le même parcours que vous et devenir champion de France ?

CI : Il faut vraiment avoir le mental et se donner à fond dans les entraînements et les compétitions pour atteindre ses objectifs. Avoir une famille qui nous soutient, mais aussi avoir une épaule fidèle pour s’y reposer. 

AK : Je suis d’accord ! Il faut s’engager et se donner à fond !

Arnaud JOLY

0 réponses

Laisser un commentaire

Rejoindre la discussion?
N'hésitez pas à contribuer !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *